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Archive for septembre 2012

Michel Vakaloulis, sociologue et maître de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII, décrypte l’impact sur la Grèce des politiques d’austérité menées depuis deux ans dans le pays. «Les politiques d’austérité détruisent l’humain au sens propre du terme.»

(Propos recueillis par Benjamin Sèze,  Témoignage chrétien, n°3501 du 12 juillet 2012)

La Grèce est devenue un laboratoire des politiques d’austérité en Europe. Nous assistons à l’affaissement d’une société qui comporte plusieurs aspects. Le premier est la fin du cycle politique qui existait en Grèce depuis la chute de la dictature des colonels (1974). Le bipartisme qui dominait la scène politique et recueillait entre 80 et 85% de l’électorat, s’est écroulé en l’espace de deux ans et demi. Les socialistes du Pasok ont ainsi chuté de 43,9% en 2009 à 12,3% aux élections du 17 juin dernier, et le parti de droite conservatrice Nouvelle démocratie, qui a toujours été autour de 35-40%, a obtenu moins de 30% des voix. En revanche, la gauche radicale, Syriza, est passée de 4,6% en 2009 à 26,9% aux dernières élections. Cette multiplication par six de l’audience partisane est un phénomène inédit en Europe.

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Par Benjamin Seze
D’un bout à l’autre de l’Europe, les politiques d’austérité semblent s’imposer pour venir à bout de la crise de la dette. Mais cette solution a-t-elle déjà fait ses preuves ? Rien n’est moins sûr.
Dimanche 4 décembre 2011. Le Premier ministre italien Mario Monti et la ministre des Affaires sociales Elsa Fornero annoncent l’adoption par l’Italie d’un plan de rigueur draconien. Soudain, au milieu d’une phrase, la ministre italienne fond en larmes. Le pays en est à sa troisième série de mesures d’austérité, les deux précédentes, adoptées en juillet et septembre pour un montant de 60 milliards d’euros, étant jugées insuffisantes pour espérer revenir à l’équilibre budgétaire en 2013. L’Italie croule sous une dette colossale équivalente à près de 120 % de son produit intérieur brut (PIB).

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par Nathalie Quéruel

Seulement 2 % des diplômés de 2006 en activité sont aujourd’hui syndiqués. Un manque d’intérêt dicté par la crainte de gêner sa progression de carrière et l’ignorance du rôle exact du syndicalisme.

C’est loin d’être le grand amour entre les jeunes cadres et le syndicalisme. Selon une enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) publiée en juillet 2009, seuls 2% des diplômés de Master 2 en 2006 disent adhérer à un syndicat. Rappelons que 8% des salariés français et environ 12% des cadres sont syndiqués. Si 26% des jeunes interrogés pensent franchir peut-être le pas un jour ou l’autre, près des trois quarts d’entre eux n’en ont aucunement l’intention. Car la vie syndicale n’intéresse tout simplement pas 68% de ces réfractaires et 60% ne ressentent pas l’utilité de se syndiquer.

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